Le secteur des ressources humaines n’a pas échappé à la digitalisation massive des services. Candidats et recruteurs ont désormais besoin de disposer d’outils numériques fiables et rapides pour entrer en relation. Et à l’heure où la fraude en ligne bat son plein, connaître son candidat n’a jamais été aussi nécessaire.
L’avènement du recrutement à distance et du numérique en entreprise
La nécessité de posséder et maitriser des outils digitaux compétitifs et robustes est devenue une réalité qui s’est inexorablement imposée à toutes les agences de recrutement sur le marché français. A la suite de la pandémie de Covid-19 et de l’avènement de l’Intelligence Artificielle (IA), de nouveaux outils permettant de décharger le back-office, optimiser le parcours utilisateur du candidat ou lutter contre la fraude ont vu le jour. Ces outils sont désormais des vecteurs de croissance pour les acteurs spécialisés du recrutement, au même titre qu’une veille d’appel d’offres ou une communication marketing efficace.
Ainsi en 2022, une étude du cabinet Deloitte constate que 22% des entreprises mondiales les plus performantes automatisent déjà une partie de leurs processus de recrutement via l’IA et des outils digitaux de plus en plus aboutis. Pourtant, selon l’APEC, seulement 10% du temps des recruteurs en France serait actuellement attribué aux entretiens, contre 80% pour le sourcing, ce qui laisse songeur quant au gain de temps et d’efficacité potentielle que pourraient leur procurer le déploiement de tels outils. Aujourd’hui une nette majorité des recruteurs accepterait pourtant déjà de confier la signature des contrats (79%), la mise en relation (77%) et la recherche des profils (65%) à une intelligence artificielle d’après QAPA.
Des candidats de plus en plus connectés
A l’instar des spécialistes du secteur, les candidats bénéficient également de cette digitalisation du recrutement. En effet, les réseaux sociaux professionnels continuent de connaitre une croissance et un succès exceptionnels. En janvier 2022, LinkedIn annonçait plus de 24 millions de membres sur son réseau en France (contre 20 millions en 2020 et 22 millions en 2021), dont 12 à 13 millions d’utilisateurs actifs mensuels et 61 millions de recherches actives d’emploi par semaine sur sa plateforme.
Surfant sur la même tendance et avec un chiffre d’affaires (CA) estimé entre 1,5 et 2,5 milliards d’euros, soit 4,5 à 7,5% du total de CA de la filière du travail temporaire, l’intérim digital a lui aussi connu un essor significatif. La normalisation du télétravail et l’apparition d’une génération ultra connectée ont ouvert de nouveaux modes de vie à travers le travail 100% numérique : vie à la campagne, digital nomad, etc.
C’est donc un avenir prometteur qui s’annonce pour les experts du recrutement. En effet, le digital étant devenu un réel vecteur de croissance en termes de rentabilité et d’efficacité pour les acteurs du secteur ainsi qu’un outil indispensable pour une majeure partie des actifs français. Néanmoins, chaque innovation technologique apporte son lot de mauvaises surprises et d’opportunistes, profitant des brèches et failles que l’absence de recul empêche de corriger.
Fraude documentaire et la nécessaire mise en place du KYC (Know Your Candidate)
Avec l’arrivée du tout numérique, les fraudeurs eux aussi ont dû s’adapter. Ils disposent désormais de techniques, outils et réseaux de plus en plus performants. En 2022, 7 entreprises sur 10 ont été visées par des tentatives de fraude à l’identité, et la fraude documentaire représenterait à elle seule quelques 40 milliards d’euros de pertes de chiffre d’affaires chaque année en France.
Si elle est présente dans chaque secteur (assurances, immobilier, BtoB, etc.), la fraude documentaire s’avère extrêmement sévère dans le cadre des agences d’intérim et de recrutement. La présentation d’un candidat en situation d’irrégularité ou ne disposant pas des compétences et diplômes qu’il prétendait avoir peut être très préjudiciable tant pour l’agence que pour son client.
Quels sont les risques rencontrés par les professionnels du secteur ?
Dans le secteur du recrutement, connaître son candidat est essentiel, car les risques liés à la fraude documentaire sont nombreux :
- Fiabilité des informations sur les candidats : La fraude documentaire complexifie la vérification de l’exactitude et de l’authenticité des informations fournies par les candidats aux agences de recrutement.
- Risque d’embauche de candidats non-qualifiés : Lorsque les candidats présentent des documents frauduleux, il devient difficile pour les agences de recrutement d’évaluer avec précision leurs qualifications et leurs compétences ;
- Atteinte à la réputation : Si les agences placent à leur insu des candidats frauduleux à des postes, cela peut nuire à leur image de marque et éroder la confiance des clients et de l’ensemble du secteur ;
- Obligations légales et conformité : Les agences de recrutement sont chargées de veiller au respect de la législation dans le cadre du processus d’embauche. Si elles ne parviennent pas à détecter la fraude documentaire, elles risquent d’enfreindre malgré elles le droit du travail ou les exigences réglementaires ;
- Augmentation des coûts et du temps consacrés à la vérification : La détection de la fraude documentaire exige des agences de recrutement qu’elles mettent en œuvre des processus de vérification solides, ce qui peut être très chronophage et onéreux ;
- Risques de sécurité et violations de données : Le traitement de documents frauduleux expose les agences de recrutement à des risques de sécurité. Des acteurs malveillants peuvent tenter d’exploiter les vulnérabilités du processus de vérification, ce qui pourrait leur permettre d’accéder sans autorisation à des informations sensibles et de compromettre la sécurité des données de l’agence.
Signe d’une vigilance accrue face à la recrudescence de fraudes documentaires, un nombre croissant de clients des agences de recrutement requièrent désormais le contrôle identitaire dans leurs clauses contractuelles.
Dès lors, compte-tenu des risques évoqués ainsi que des perspectives négatives pour les différents acteurs, l’application d’un protocole KYC au secteur du recrutement tend donc à devenir la norme en termes de gestion des risques inhérents à la fraude documentaire.
Qu’est-ce que le Know Your Candidate (KYC) ?
Les termes KYC (Know Your Candidate), ou KYE (Know Your Employee) sont des dérivés du terme KYC «Know Your Customer», processus bien connu des acteurs financiers. Il est initialement apparu dans le cadre du renforcement des dispositifs réglementaires de lutte contre le blanchiment d’argent et de financement du terrorisme. Ce processus permet de répondre à un certain nombre d’exigences réglementaires, en matière d’authentification robuste du client, d’identification de la provenance des fonds ou encore de lutte contre la criminalité.
Pour pallier ces difficultés, les agences de recrutement doivent mettre en œuvre des procédures rigoureuses de vérification des documents, notamment via l’utilisation de solutions technologiques avancées, des vérifications approfondies des antécédents et la collaboration avec des acteurs de confiance. C’est dans ce cadre que l’océrisation et notamment les technologies de reconnaissance optique de caractères (OCR) font leur apparition.
Technologies OCR et KYC : choisir la solution adaptée pour connaître vos candidats
Il existe de nombreuses solutions OCR disponibles sur le marché. Mais toutes les solutions ne se valent pas, car pour être efficace et pertinent, un logiciel OCR doit proposer plus qu’une simple reconnaissance de caractères.
La solution proposée par IDnow, permet d’identifier les caractères de manière fiable et efficace, tout en proposant plusieurs atouts distinctifs :
- La vérification en temps réel de tous les documents des candidats (pièce d’identité, permis de conduire, carte vitale, justificatif de domicile, etc.) par une API dédiée, avec un verdict immédiat sur l’authenticité des documents soumis ;
- Une solution de signature électronique à distance pour finaliser un contrat de travail par voie électronique en toute sécurité ;
- Un parcours utilisateur simple et rapide, pensé aussi bien pour le candidat que pour le recruteur, quel que soit le canal employé (smartphone, tablette, ordinateur) ;
- Une technologie de détection de la fraude basée sur l’IA afin de signaler les risques en temps réel ;
La solution de vérification d’identité automatisée d’IDnow répond aux besoins techniques des professionnels du recrutement. Elle a été pensée dans une logique d’optimisation des process, de l’expérience utilisateur et de la fiabilité de sa technologie OCR. Augmentez votre productivité en déchargeant le back office des tâches fastidieuses et souvent sources d’erreur comme la vérification des documents de vos candidats.
Etat des lieux de la fraude au recrutement
Par
Emilie Aznaran
Sales Executive New Business chez IDnow
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